Dans un contexte général d’urbanisation, les jardins domestiques, qui représentent une proportion importante des surfaces urbanisées, ont un potentiel important pour la conservation de la biodiversité, à la fois comme refuges possibles pour les espèces sauvages et comme lieux d’interaction entre les urbains et ces espèces. Les jardins constituent ainsi une source importante de ressources et d’habitat pour la biodiversité indigène, favorisent la connectivité de leurs habitats dans les paysages et offrent de nombreux services écosystémiques, comme par exemple le service de pollinisation.
Ce potentiel des jardins domestiques pour la biodiversité est très variable et dépend d’une combinaison de facteurs socio-écologiques, parmi lesquels l’action des jardiniers joue un rôle très important. Pour les jardins d’ornement, les choix des jardiniers quant à l’aménagement et à l’entretien de leurs jardins peuvent être motivés par une attitude pro-environnementale où le jardinier essaie de favoriser la présence d’espèces sauvages. Mais le plus souvent, ces choix résultent de préférences individuelles, par exemple de facteurs liés à l’esthétique, à la culture ou au style de vie. La structure et la composition des jardins, qui peuvent aller d’une imperméabilité quasi-totale à une prédominance de végétation variée, reflètent ainsi largement les objectifs, l’implication, ainsi que les contraintes des propriétaires.
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C’est dans ce contexte que notre programme Jardin de Noé s’est associé au laboratoire Écologie Systématique et Évolution de l’université Paris-Saclay afin de réaliser une étude sur les pratiques des jardiniers et leurs relations avec la biodiversité. L’étude a ainsi pour objectif de permettre d’avoir une compréhension générale des relations entre les jardiniers, l’organisation de leur jardin et leurs pratiques d’entretien, et la biodiversité que ces jardins accueillent ainsi que les services écosystémiques qu’elle fournit. Cette étude permettra également de tester si la production potagère est actuellement limitée dans les jardins par un déficit de pollinisation, si les jardins potagers et les jardins d’ornement différent en termes de biodiversité, et si les éventuelles différences sont causées par des différences de structure du jardin et/ou de pratiques des jardiniers.
Cette étude est en cours de réalisation par Stella Tirelli et Quentin Dutertre, deux stagiaires hyper motivés avec l’aide des chercheuses Emmanuelle Baudry, Blanche Collard et Anais Mohamed. Elle se réalise notamment par une enquête auprès de jardiniers volontaires associé à des analyses de la biodiversité présente dans leur jardins, sur un panel d’une trentaine de jardins en Essonne.
Vous souhaitez aider à cette étude ? C’est possible !
En tant que jardinier de Noé, vos pratiques de jardinage constituent une information riche et essentielle pour cette étude ! Afin de participer, vous pouvez répondre à ce questionnaire qui nous permettra de recueillir les pratiques mises en place dans vos jardins en lien avec les gestes de la charte des Jardins de Noé et vos objectifs derrière ces pratiques. Cela nous aidera beaucoup à comprendre les actions qui peuvent être mises en place pour favoriser la biodiversité au jardin dans le cadre de cette étude. Chaque expérience compte, peu importe votre niveau de jardinage ou la taille de votre jardin, alors n’hésitez pas à participer !