L’olivier européen tient un rôle majeur dans la culture méditerranéenne. Indispensable dans la cuisine locale, il est aussi présent dans plusieurs religions et mythologies. Redécouvrons ensemble le bel olivier européen.
Qui est l’olivier européen ?
L’olivier européen est une espèce de la famille des Oleaceae qui comprend aussi le jasmin, le lilas ou le frêne. C’est un arbre très reconnaissable grâce à ses feuilles persistantes. Elles sont ovales, plutôt épaisses, avec la face supérieure verte et la face inférieure blanchâtre. Son tronc est de couleur grise et se divise en rameaux lui donnant cet aspect buissonnant. Même si l’olivier peut rester arbrisseau, son envergure varie entre 2 à 10 mètres, voire plus pour les très vieux
spécimens. Sa floraison est composée de jolies fleurs blanches en grappes qui, une fois fécondées, donnent l’olive. Ce fruit, si recherché pour son goût, est charnu et noir à maturation. L’olivier est cultivé, mais existe aussi à l’état sauvage. Ce sont alors des variétés cultivées qui se sont dispersées, ou une autre plus connue à l’état sauvage : l’oléastre. Ces oliviers sont alors épineux et produisent moins de fruits.
Où trouve-t-on l’olivier ?
On le trouve dans toutes les régions méditerranéennes. Il s’étend naturellement dans les paysages de garrigues et de maquis dans tout le sud-est de la France. Il est aussi planté partout sur le territoire français. Cependant, il nécessite plutôt un climat chaud et ensoleillé. Il pousse dans des sols profonds et drainants, mais supporte aussi des sols secs, pauvres et calcaires grâce à son important système racinaire. Il est très adapté aux climats secs grâce à un ensemble d’éléments tel que l’orientation des feuilles, qui n’est pas horizontale, leur capacité à refléter la lumière ou encore des aptitudes pour maximiser l’efficacité de l’évapotranspiration comparées à d’autres espèces. Il est aussi capable de fabuleusement ralentir son métabolisme en cas de sécheresse intense.
Quel est son cycle de vie ?
Cet arbre est planté en semis autour du printemps. En container, il peut être planté toute l’année, avec aussi une préférence pour le printemps. L’olivier fleurit d’avril à juin. Certains cultivars peuvent se reproduire à partir de pollens d’un seul et même arbre. Les fruits sont récoltables, avant maturation, en septembre pour les olives vertes ou, une fois mûrs, en novembre pour l’huile ou les olives noires. L’olivier a une très grande longévité, pouvant atteindre des centaines d’années. Il a ainsi tendance à prendre son temps pour croître. Il peut effectivement mettre une bonne dizaine d’années pour fructifier à son maximum. L’Olivier le plus vieux connu à nos jours vit en Grèce et son âge est estimé à 3 000 ans environ!
Quel est son rôle au jardin ?
Même si sa floraison produit de magnifiques fleurs odorantes, les pollinisateurs ne consomment pas de leur pollen. La reproduction se fait, via le vent. Cependant, comme tout arbre, l’olivier apporte refuges et ressources à de nombreuse espèces. Grâce à ses racines profondes, une fois bien implanté, il demande très peu d’apport d’eau et nutriments. Il est aussi utilisé en plantation pour limiter la propagation des incendies. A l’état sauvage, l’olivier est une plante qui permet de peupler des milieux capricieux et d’apporter des ressources ainsi que de l’ombrage. Il est ainsi idéal dans les régions méditerranéennes, adapté et apprécié.
Qu’est-il important de ne pas oublier sur l’olivier ?
La plantation de l’olivier n’est pas toujours simple. Il est sensible à des maladies cryptogamiques comme l’œil du paon, la fumagine, le chancre de l’olivier, le pourridié, la verticilliose, mais aussi la mouche de l’olive, et d’autres ravageurs. Ajouté à cela, jeune, il résiste mal au froid, au gel et au surplus d’humidité. Dans les régions plus au nord, il peut être planté, mais beaucoup plus difficilement et nécessite une acclimatation. Il vaut mieux opter pour des variétés rustiques ou se rabattre sur des espèces ornementales locales. Des oliviers centenaires ou millénaires sont aussi disponibles à la vente. Ces arbres proviennent en général de vieilles oliveraies espagnoles, car en France et en Italie, l’arrachage de ces arbres est protégé. Pour les agriculteurs, ces oliviers sont moins rentables et sont donc vendus pour être remplacés par de plus jeunes. Les acheter peut les sauver, mais déraciner un arbre centenaire n’est pas anodin. D’autre part, la monoculture pour l’huile d’olive n’est pas non plus sans danger et peut faciliter la désertification de zones déjà fragiles ajouté aux autre problème des monoculture sur la biodiversité.
Planter des oliviers en région méditerranéenne permet de profiter des bénéfices qu’ils apportent à l’équilibre du jardin. En plus d’être un arbre illustre pour de nombreuses raisons, c’est aussi un parfait exemple de plante qui, cultivée dans ses habitats apporte beaucoup, mais dont la surexploitation laisse un goût amer.
Que pensez vous de l’achat des oliviers centenaires déracinés de leur lieu d’origine est-ce un mal pour un bien ou une aberration?