Les bases du bouturage

Pour multiplier et troquer vos plantes préférées !

Applicable à beaucoup de nos plantes communes du jardin, le bouturage vous permet d’obtenir à moindre frais un grand nombre de plants. Voici quelques bases du principe de bouturage.

Qu’est ce que le bouturage ?

Le bouturage est une méthode de multiplication végétative de certaines plantes qui consiste à donner naissance à un nouvel individu, identique à la plante mère prélevée.

Il est possible de bouturer une plante qui ne soit pas en cours de floraison par un fragment de rameau, feuille, racine, tige voire d’écaille de bulbe.

L’organe prélevé sera ensuite planté dans l’eau ou dans un pralin (mélange de terrain et d’eau) afin qu’il puisse faire de nouvelles racines.

Pour les espèces plus délicates à bouturer, il est possible d’utiliser une hormone de bouturage, l’auxine* qui stimule la rhizogenèse* et qui se présente sous forme de poudre.

Comment bouturer ?

Cette pratique concerne la plupart des plantes (figuier, sauge, chèvrefeuille, géranium,…).

  1. Choisissez une bouture saine de ligneux ou herbacée, sans insecte, sans fleur et prolifère.
  2. Coupez le rameau de 10-15 cm juste en dessous d’un nœud (point de départ d’une feuille) avec un sécateur très propre – geste de base de tout bon jardinier pour éviter tout risque de contamination ! C’est de là qu’apparaitront les racines.
  3. Supprimez les feuilles et les pousses latérales sur la partie qui ira en terre (ce qu’on appelle la technique de l’« habillage »).
  1. Supprimez le bourgeon terminal (le plus haut) pour que l’énergie de la plante soit dédiée au développement de nouvelles racines et non au développement de ce bourgeon (ce qui risquerait d’épuiser votre bouture).
  1. Plongez éventuellement la base dans une poudre d’hormone vendue en jardinerie.
  2. Plantez la bouture dans un terreau spécial bouturage.
  3. Arrosez généreusement.
  4. Maintenez un bon niveau d’humidité jusqu’au développement des racines.

Si la plante possède des feuilles assez importantes (comme le figuier, au contraire de la sauge), vous pouvez les couper en 2 dans le sens de la largeur (cette réduction de surface limite l’évaporation).

Il est également recommandé de toujours mettre au moins 2 ou 3 boutures de la même plante dans un même pot, cela multiplie les chances de réussite d’autant et on peut toujours se débarrasser des boutures les moins réussies au moment du transplantage (plantation des boutures dans un pot plus grand).

©rustica.fr

Comment entretenir sa bouture chez soi ?

On place le tout dans un environnement lumineux (mais pas en plein soleil), chaud, humide et à l’abri du vent. On veillera à ne jamais laisser sécher ou ne pas trop arroser pour éviter le pourrissement.

La bouture a pris si, après trois à quatre semaines, on peut constater de nouvelles pousses au niveau des yeux. Pour les boutures d’automne, comme le rosier par exemple, on place la bouture en terre en octobre et on ne la voit « redémarrer » qu’au printemps.

Lexique :

*Rhizogenèse : processus qui mène au développement des racines.

*Auxine : hormone présente dans les végétaux et qui conditionne la croissance des plantes (tige comme racine). En cas de surdosage, il semble que l’auxine puisse inhiber le développement des racines et autres organes de la plante.

 

Partagez sur les réseaux sociaux :

Donnez votre avis