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Le poireau

Présentation générale de la plante 

Le poireau est un légume appartenant à la famille des Amaryllidacées, tout comme l’ail, l’oignon, l’échalote et la ciboulette. C’est une plante vivace, pouvant atteindre entre 50 cm et 1 m de hauteur, qui possède de longues feuilles retombantes de couleur verte et une tige épaisse et cylindrique de couleur blanche. La partie souterraine du poireau est une racine bulbeuse qui lui permet de s’ancrer solidement dans le sol. Le poireau est largement cultivé pour des usages domestiques et s’adapte à tous les types de climats français. Il apprécie les endroits lumineux et légèrement ombragés. Il existe des variétés de poireaux de printemps, d’automne et d’hiver.

Récolte de poireau © Jean-Michel Groult / Biosphoto

Pour que le poireau produise des fleurs, il faut le laisser au potager durant tout l’hiver. Le poireau fleurit de juin à août et ses fleurs sont de couleur blanche ou rosâtre. Sa fleur est en fait une inflorescence : c’est-à-dire une réunion de plusieurs fleurs sur un même support. Les fleurs sont regroupées en ombelles. L’ombelle est une structure florale où les fleurs sont disposées en forme de parapluie ou de ligne droite. Les fleurs sont attachées à des pédoncules qui partent du même point de la tige. Chez le poireau, le nombre de fleurs par ombelle peut varier considérablement, pouvant aller de 50 à 2000. Cela donne des ombelles denses à la forme globuleuse, l’ombelle a un aspect de sphère. La disposition en ombelles des fleurs du poireau assure une exposition optimale à la lumière du soleil, favorisant ainsi la pollinisation par les insectes. 

 

Comment cultiver vos poireaux ?

Le poireau a besoin d’un sol profond, riche en matière organique ainsi qu’un apport en azote. Il peut être semé entre mars et mai, puis planté en pleine terre de juin à août. La récolte s’étend de septembre à mars, selon la variété, ce qui en fait un légume d’automne ou d’hiver. Avant le semis et la plantation, après avoir désherber soigneusement, pensez à bien ameublir le sol. Semez ensuite vos graines à une profondeur d’environ 1 cm. Lorsque vos plants atteignent environ 1 cm de diamètre, repiquez-les à 10 cm d’écart sur une ligne et à 40 cm d’écart entre les lignes. Un arrosage régulier est nécessaire pour assurer une croissance optimale de vos plants de poireaux car ses besoins en eau sont élevés. Il existe des moyens pour réduire cette demande en eau comme le paillage qui permet d’éviter l’évaporation.

Culture de poireaux © Rémy Courseaux / Biosphoto

La rotation des cultures : quoi planter pour un sol et des poireaux en bonne santé

Le poireau est idéal pour la rotation des cultures. Si vous avez des fleurs à bouquet ou des fèves au jardin, vous pouvez ensuite envisager de planter des poireaux. Après leur récolte, vous pouvez cultiver des carottes, des radis, des navets, de la coriandre ou bien encore de l’aneth. 

Le poireau pousse très bien en compagnie de la carotte. Ils repoussent mutuellement leurs maladies respectives, telles que la teigne du poireau ou la mouche de la carotte. Il se marie également bien avec le céleri, la fraise, la tomate, la mâche, l’asperge, l’aneth et l’oignon. Le poireau se porte mieux à distance du haricot, du chou et du pois, de la bette, de la betterave et de la pomme de terre. 

Pour une bonne rotation des cultures, il est recommandé d’attendre au moins 4 ans avant de replanter du poireau au même emplacement. Cette précaution contribue à préserver la santé du sol et à éviter les risques de maladies et de ravageurs.

Poireaux et carottes au jardin © NouN / Biosphoto

Les maladies et les ravageurs du poireau

Parmi les maladies pouvant toucher le poireau figure la rouille du poireau, qui est une maladie cryptogamique causée par un champignon (Puccinia alii) qui prospère dans des conditions d’humidité. Cette maladie se caractérise par l’apparition de taches oranges diffuses à la base des feuilles et par le développement de fissures sur le feuillage, qui finit par se dessécher.

Le mildiou du poireau est également une maladie cryptogamique qui est causée par l’agent pathogène Phytophthora porri. Les symptômes se caractérisent par l’apparition de taches foliaires allongées. Les feuilles pourrissent ce qui entraîne un affaiblissement des plantes, pouvant conduire à leur effondrement. Pour prévenir les maladies cryptogamiques, vous pouvez consulter notre article dédié à ce sujet.

Rouille sur feuilles de poireaux © Noun / Biosphoto

En ce qui concerne les ravageurs, les poireaux sont souvent attaqués par les thrips qui provoquent des taches allongées de couleur blanc-grisâtre sur le feuillage. La teigne du poireau (Acrolepiopsis assectella), quant à elle, creuse des galeries dans les feuilles et les bulbes, provoquant des taches brunes et des feuilles jaunes, qui entraînent le dessèchement des plants. La mouche de l’oignon (Delia antiqua) est un autre ravageur fréquent des plantes du genre Allium dont le poireau fait partie. Elle pond ses œufs près ou sur les poireaux, ce qui peut entraîner un retard de croissance, et même la mort des plantes. Pour prévenir ces dommages, vous pouvez utiliser des prédateurs naturels et aussi pratiquer la rotation des cultures.

 

Le poireau mène l’enquête  

Originaire d’Europe méridionale voire du Moyen-Orient, le poireau était largement consommé par l’empereur romain Néron qui était surnommé le “porrophage” en raison de sa consommation abondante de poireaux qui, selon lui, lui permettait d’éclaircir sa voix. Au Moyen-Âge et à la Renaissance, le poireau est très apprécié et François Ier le recommandait, paraît-il, pour avoir une haleine agréable ! Nous pouvons également faire un parallèle avec Hercule Poirot, le célèbre détective privé sorti tout droit de l’imagination d’Agatha Christie, célèbre auteure de romans policiers. Enfin, il y a bien évidemment l’expression poireauter qui signifie “attendre longuement, en vain”. L’origine exacte de l’expression n’est pas claire mais est probablement liée à l’image de quelqu’un qui attend se tenant debout tel un poireau planté dans le sol, immobile.  

 

Le poireau en cuisine

Toute la plante se consomme. Le poireau est très riche en vitamines et a de nombreuses vertus digestives, diurétiques, laxatives et toniques. Il est également une bonne source de fibres. Pour faire honneur au Pays de Galles, dont le drapeau arbore un poireau et une jonquille, voici une recette des saucisses de Glamorgan, spécialité locale. 

Recette des saucisses de Glamorgan à la marmelade d’oignon rouge 

Saucisses de Glamorgan © Caroline Coenen

Ingrédients

Pour les saucisses : 

  • 50 g de beurre
  • 2 gros poireaux, tranchés
  • 400 g de chapelure fine blanche fraîche et douce
  • 4 gros oeufs
  • 400 g de cheddar, finement râpé
  • 1 c. à soupe de moutarde de Dijon
  • 50 g de farine 
  • 100 ml d’huile végétale pour la friture
  • sel et poivre
  • thym

Pour la marmelade d’oignons rouges :

  • 400 g d’oignons rouges, pelés et découpés en rondelles fines
  • 25 g de beurre
  • 3 c. à soupe de vinaigre balsamique
  • 1 c. à café de thym frais
  • sel et poivre

Préparation : 

Saucisses de Glamorgan : 

  1. Faire fondre le beurre dans une poêle à feu moyen puis faire frire les poireaux avec une pincée de sel pendant 5 à 10 minutes jusqu’à ce qu’ils deviennent tendres. 
  2. Séparer les jaunes des blancs d’oeufs. 
  3. Mettre 200 g de chapelure, le thym, les jaunes d’oeufs, le fromage, la moutarde et le poivre dans un bol et mélangez le tout. Incorporer les poireaux frits et le beurre restant dans la poêle. Assaisonner avec du sel et mélanger bien avec vos mains.
  4. Former des saucisses avec le mélange. Transférez vos saucisses sur une plaque de cuisson recouverte de papier cuisson et congelez pendant 10 minutes jusqu’à ce que les saucisses deviennent fermes ou mettez-les au réfrigérateur durant 30 minutes. 
  5. Fouettez les blancs d’oeufs dans un bol avec une pincée de sel jusqu’à ce qu’ils deviennent légèrement mousseux. mettre la farine et une partie de chapelure restante sur des assiettes séparées
  6. Saupoudrez les saucisses dans la farine, puis plongez-les dans le blanc d’oeuf et roulez-les ensuite dans la chapelure. Mettez les saucisses au réfrigérateur durant 1 h et jusqu’à 24 heures au réfrigérateur avant la cuisson.
  7. Préchauffer le four à 180°C.
  8. Faire chauffer l’huile dans une poêle antiadhésive à feu vif. Faites frire les saucisses en les retournant toutes les minutes durant 5 minutes, jusqu’à ce qu’elles soient dorées et croustillantes. 
  9. Transférer ensuite les saucisses sur une plaque de cuisson et faites les cuire au four durant 10 minutes. 

Marmelade : 

  1. Taillez les oignons finement, les faire suer au beurre. Laissez les devenir transparents
  2. Ajouter ensuite le vinaigre balsamique, le thym et l’assaisonnement. 
  3. Laissez mijoter à feu doux pendant environ 30 minutes, sans couvrir, en remuant fréquemment. 

Bon appétit ou Mwynhewch eich bwyd en gallois !

Sources : 






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