Le Chèvrefeuille des bois ou Lonicera periclymenum pour les intimes, de la famille des Caprifoliacées, est une des rares lianes arbustives de nos régions.
Comment le reconnaître ?
Il peut faire jusqu’à 2 à 4 mètres. Il s’enroule autour des arbres et arbustes.
Ses fleurs sont très odorantes, d’un blanc jaunâtre ou rougeâtre. Ses baies sont ovoïdes et rouges.
On le trouve surtout dans les haies et les bois, en général en terrains siliceux. Il est présent presque partout en France mais se fait plus rare en région méditerranéenne.
Au-delà de nos frontières, on le trouve en Europe centrale principalement, jusqu’en Suède et aussi en Afrique septentrional.
Sa floraison a lieu de juin à septembre.
Un peu d’Histoire
Le nom botanique Lonicera fut attribué par Linné en référence à Adam Lonitzer, médecin et naturaliste allemand du XVIe siècle. Periclenum, le nom de l’espèce vient du grec « periclumen » qui signifie « baigné tout autour » car quelques individus, tels les cardères, les feuilles sont soudées à la base et forment un réservoir d’eau de pluie.
Un banquet pour les papillons
Les chèvrefeuilles ont un parfum très intense qui devient vraiment entêtant lorsque la nuit vient.
Les « sphinx » et les noctuelles, des papillons de nuits raffolent de ce parfum et affluent vers lui. Ce sont les seuls papillons capables d’aspirer le nectar de ces fleurs. La corolle des fleurs de chèvrefeuille étant longue et étroite, seule la trompe des sphynx est adaptée pour aspirer le précieux nectar.
D’autres espèces de papillons ne sont pas en reste, le chèvrefeuille sert de lieu de ponte au Sylvain azuré Limenitis reducta, au Petit sylvain Limenitis camilla et au Damier de la succise Euphydryas aurinia. Les chenilles du Damier du frêne Euphydryas maturna se régalent quant à elles de ses feuilles.
Le chèvrefeuille produit des baies recherchées par certains oiseaux qui rejettent ensuite dans leurs fientes les graines à germer. Ces oiseaux peuvent être des grives, des rougequeues, des merles, des fauvettes, des mésanges ou encore des rougegorges. Une espèce d’aleurode est très friande de ces feuilles. C’est aussi le cas d’une vingtaine de chenilles dont celles du Sphinx gazé Hemaris fuciformis et du Sphinx bourdon Hemaris tityus.
Enfin, la tige sert d’habitation à la larve de l’Obérée pupillée, un coléoptère longicorne.
Et pour le cultiver ?
Pour la culture, la récolte des graines se fait à l’automne. Il faut les extraire des baies devenues rouges à maturité. Le semis doit se faire dès la récolte, dans une terre bien émiettée en ratissant pour enfouir les graines. La levée est assez longue et difficile. Il est plus simple de bouturer à partir de tiges feuillées en été.
Une plante multi-usages à travers le temps
Les tiges de chèvrefeuilles ont eu plusieurs utilisations par le passé : dents de herses, peignes de métiers à tisser, tuyaux de pipes, rien n’est impossible pour le chèvrefeuille !
Vous pouvez utiliser les fleurs pour en faire des infusions, très parfumées et calmantes. Attention aux baies qui sont toxiques ! L’ingestion peut entraîner de la tachycardie, vomissements et douleurs abdominales.
En espérant, chers amis jardiniers, que cette fabuleuse plante ne vous rendra pas chèvre(feuille) !
Sources
Le Jardin Naturel – Vincent Albouy
https://www.aujardin.info/plantes/chevrefeuille.php
Nous en avons un dans notre jardin rouge magnifique et quelle odeur