Une biodiversité indispensable mais pourtant menacée
A l’heure où la population mondiale se concentre de plus en plus dans les villes, nous aspirons paradoxalement de plus en plus à renouer le lien avec la nature. Des études montrent que le contact avec la nature nous apporte de multiples bénéfices, tant sur le plan de la santé physique qu’en terme de bien-être psychologique.
Cette nature nous offre également de nombreux services, dits « services écosystémiques » : la végétation en ville permet de réduire localement la température, de filtrer les pollutions dans l’air et dans l’eau. Plus globalement, c’est notre société entière qui dépend de ces services. Par exemple, plus de 80% des cultures en Europe dépendent fortement ou totalement de la pollinisation animale !
L’habitat au cœur de la transition écologique
Notre manière d’habiter engendre des pressions sur les écosystèmes et les ressources naturelles. C’est pourquoi Noé propose un programme, « Maisons de Noé », qui invite chacun à habiter le territoire de manière respectueuse de la biodiversité.
Il ne faut cependant pas restreindre la notion d’« habiter » à la seule cellule de logement. L’anthropologue britannique Tim Ingold s’extrait du schéma binaire opposant nomadisme et sédentarité, généralement utilisé pour qualifier les manières d’habiter un territoire. Dans son ouvrage « Being alive, essays on movement, knowledge and description », il avance l’hypothèse que « le cheminement itinérant est le mode fondamental par lequel les êtres vivants habitent la Terre. Chacun de ces êtres doit ainsi être imaginé comme la ligne de son mouvement ou, plus réalistement, comme un ensemble de lignes ».
De nos jours, habiter ne se résumerait donc plus à un enracinement sédentaire. La maison est un point de rencontre transitoire entre les différentes trajectoires vécues. Le fait d’habiter se réalise par les déplacements pour aller travailler, faire ses achats, visiter la famille et les amis… Par extension, « habiter » se définit aussi par notre comportement quotidien, par nos choix et par nos relations aux autres.
C’est pourquoi « Maisons de Noé » ne se limite pas qu’à la seule maison !
« Maisons de Noé », agir pour un habitat durable
En effet, la maison en tant que bâtiment n’est qu’une partie visible des pressions que nous exerçons sur la biodiversité par notre manière d’habiter notre territoire. C’est pourquoi la charte du programme « Maisons de Noé » concerne à la fois le bâtiment et ses usagers et propose trois axes d’action :
- Transformer des bâtiments en un lieu d’accueil et de respect de la biodiversité en invitant faune et flore locales à se développer à toutes les échelles : sur le bâtiment et autour, jusque dans le sol.
- Maitriser les flux engendrés par l’occupation du bâtiment et par notre manière d’habiter. Pour cela, la charte propose de prendre en compte quatre aspects : l’eau, l’énergie, les matériaux et les déchets.
- Inviter chacun à devenir acteur de la préservation de la biodiversité. Pour protéger, il faut aimer et pour aimer, il faut connaître. Noé propose de découvrir la nature qui nous entoure (notamment grâce aux sciences participatives) et d’agir concrètement pour diminuer nos impacts négatifs au quotidien.
Si vous aussi vous souhaitez agir en faveur de la biodiversité dans votre quotidien, adoptez progressivement les gestes de la charte « Maisons de Noé » !
Vous pouvez retrouver la charte sur la page du programme. Profitez-en pour explorer les autres pages de notre site noe.org et découvrir nos programmes de sciences participatives et nos actions à l’international (et notre superbe trombinoscope !)
Vous pouvez nous laisser votre adresse email au lien suivant : https://goo.gl/forms/amaXMXaVpuhpQ0wu1
Promis, on la garde pour nous et on n’en abusera pas.
Vous pouvez aussi nous écrire à maisonsdenoe@noe.org si vous voulez nous poser des questions, avoir plus de conseils ou même juste pour nous dire bonjour.
Nous pourrons vous tenir au courant des évolutions du programme, notamment de la parution prochaine des premières fiches-conseils !