Il existe différentes façons de rendre des clôtures artificielles plus favorables à la diversité, nous vous présentons dans cette fiche quelques astuces préventives avant de mettre en place une clôture et des façons de les aménager pour la biodiversité.
Avant d’installer sa clôture
Pour les clôtures en bois, pensez à utiliser du bois récolté de manière durable ou du bois récupéré auprès de fournisseurs éco-responsables afin de s’assurer que le bois soit le moins traité possible pour éviter les impacts néfastes sur la biodiversité. Il ne faut également pas hésiter à faire des recherches dans des ateliers de récupération pour trouver du bois de récupération qui pourraient être utiliser pour vos clôtures. C’est également le cas pour les clôtures en métal pour lesquelles on peut adresser à des ateliers de récupération locaux afin d’y trouver de bonnes options de réutilisation !
Il existe des marques de clôtures artificielles qui se concentrent sur la création de clôtures plus durables. On peut notamment retrouver sur le marché des clôtures composées à 96 % de bois et de plastique recyclés : une combinaison de bois de récupération, de sciure et de sacs en plastique recyclés. Bien que ces clôtures puissent être une bonne option durable, le principal inconvénient est qu’il n’existe actuellement aucun moyen de recycler ces clôtures en matériaux composites, ce qui signifie qu’elles devront être jetées si elles commencent à s’effondrer, et elles n’apportent pas de plus value sur le plan de la connectivité écologique.
De façon générale et quel que soit le type de clôture que vous choisissez, il est toujours bien de réfléchir à son impact sur l’environnement. Pensez à sa production, à sa durée de vie estimée, à l’entretien nécessaire et aux options d’élimination pour choisir l’option qui répond le mieux à vos besoins.
Aménagements sur clôtures existantes
Afin de pallier au problème principal que pose les clôtures sur la fragmentation des habitats, on peut créer des ouvertures de diamètres variables au pied de la clôture. Cela permet notamment le passage des petits mammifères (hérisson, renard éventuellement). La solution la plus simple pour créer des points de passage pour la faune consiste à percer des ouvertures d’environ 20 cm x 20 cm, au niveau du sol, tous les 10 mètres, sur l’en- semble du linéaire de la clôture. Vous pourrez ainsi laisser libre circulation à la biodiversité sans compromettre la fonction de votre clôture !
Une autre solution qui a récemment été étudié et prouvé efficace est de placer de chaque côté du mur ou du grillage une échelle en pente douce. Les barreaux de cette échelle sont conçus de façon intelligente : ils résistent au passage de petits mammifères mais cèdent sous le poids d’un homme, permettant ainsi de garder le rôle de la clôture ! L’échelle peut également être recouverte de lierre ou de tout autre épiphyte pour la rendre plus attractive pour la faune.
Si les deux solutions précédentes ne sont pas applicables, on peut également penser à des options de végétalisation des murs pour certains types de clôtures (comme les clôtures en pierres) qui peuvent permettre à quelques espèces de ne pas être totalement bloqués. Il ne faut également pas hésiter à installer des nichoirs ou des abris dans son jardin : fournir des habitats aux espèces est essentiel pour qu’elle puissent se déplacer pour assurer la continuité écologique et limiter la fragmentation des habitats ! Insectes, mammifères, oiseaux, chaque espèce peut recevoir un coup de pouce, et nous avons une multitude d’articles à disposition pour ce faire, n’hésitez pas à aller les consulter !
Si vous pensez pouvoir en faire plus pour la continuité écologique dans votre jardin, nous vous conseillons notre fiche n°3 qui vous permettra de tout savoir sur la haie champêtre et comment la mettre en place dans son jardin, pour avoir une clôture la plus respectueuse de la biodiversité !