Dans cette fiche, nous vous présentons quelques moyens de prévoir les actions du changement climatique sur le plus long terme avec des techniques plus complexes.
- Changer nos calendriers usuels : Avec les hivers qui deviennent plus doux et les été trop chaud, un chamboulement des saisons commencent déjà à se faire sentir et prendra de plus en plus d’importance avec les années. Les spécialistes font tous le même constat, il faudra davantage cultiver en automne/hiver et moins compter sur le jardin d’été. Pour cela, on peut cultiver des espèces qui vont se développer après les étés, et décaler les calendriers usuels de culture vers l’automne et l’hiver.
Privilégier les légumes d’hiver ne signifie pas forcément prolonger les cultures d’été le plus tard possible en automne, mais tout simplement de penser à cultiver le maximum de légumes d’hiver, ce qui n’est pas toujours le premier réflexe des jardiniers (on pense avant tout au potager de la « belle saison », et on a tendance à oublier de semer et planter des légumes pour l’hiver (par exemple : carotte, chou, radis noir, navet, poireau, chicorées, mâche, panais, salsifis, etc.). - Au jardin, savoir d’adapter et ne pas tout prévoir sur un calendrier. Savoir être plus souple et aussi plus réactif pour intervenir dès qu’il y a des aléas. En retenant que les problèmes sont souvent des solutions, et qu’il faut humblement savoir perdre parfois du temps pour comprendre. C’est en faisant les inévitables erreurs et essais qu’on progresse dans ce contexte de changement climatique.
- Adapter ses semences en les reproduisant soi-même, afin que les plantes soient plus résilientes au climat qui change trop vite, en faisant appel aux mécanismes de l’épigénétique qui permet à la plante de s’adapter aux conditions de culture et de transmettre ces informations à ses descendants. Cela peut prendre du temps et est destiné à des jardiniers motivés ! (pour en savoir plus à ce propos article de Pascal Poot sur le sujet)
- Privilégier le naturel et la biodiversité dans les jardins : il faut davantage associer les fleurs et les légumes, amener de la matière organique et éviter les intrants. Les associations d’espèces, la culture biologique, les apports de matière organique naturelles sont tant d’éléments qui permettent de renforcer son jardin en gardant un équilibre naturel : l’avantage avec la nature, c’est qu’elle est plus apte à s’adapter aux bouleversements qui peuvent intervenir. Cela pourra donc sur le long terme permettre une meilleure adaptation aux changements climatiques. Favoriser la biodiversité dans son jardin est également important pour cette notion d’équilibre naturel !
Pour aller plus loin sur le sujet, nous vous conseillons quelques ouvrages spécialisés sur la question du changement climatique au jardin :
- « Adapter son jardin au changement climatique, État des lieux et solutions » de Jerome Julien
- « Le potager du paresseux frappé par le changement climatique » de Didier Helmstetter,
- « Un potager en hiver : un peu plus cultiver le jardin d’hiver, et moins l’été » de Eliot Coleman