Vous retrouverez dans cette fiche des astuces sur le choix des espèces et variétés qu’il faut privilégier pour s’adapter au réchauffement climatique !
- Pour les fruitiers, il est sans doute préférable de privilégier les espèces tardives (floraison plutôt à la mi-printemps), mieux à même de passer à travers une gelée tardive si la floraison n’a pas encore eu lieu. Au potager, surtout dans les régions continentales et méditerranéennes, classiquement chaudes en été, les légumes risquent de souffrir de plus en plus souvent à cause des périodes caniculaires et/ou du manque d’eau. Les solutions résident dans l’utilisation de végétaux à débourrement ou à floraisons tardifs pour éviter les risques d’endommagement. Ces informations sont classiquement indiquées sur les étiquettes des plantes ou peuvent être obtenues auprès des professionnels en points de vente.
Les variétés « Clochard » et « Bellerose » pour les pommes sont des exemples de variétés à floraison tardive adaptés. Certaines espèces de fruitiers sont également en général moins exigeantes au niveau de la météo et du climat, c’est le cas l’amélanchier, le kaki, le néflier ; voir arbousiers et oliviers dans les climats continentaux ou en Normandie.
- Privilégier des plantes adaptées à la sécheresse, ou à des climats plus doux. Tout comme la lutte directe contre la sécheresse, l’objectif des jardiniers est donc d’avoir des plantes tolérantes et mieux adaptées à aux nouvelles situations climatiques.. Une première solution est de favoriser des espèces mieux adaptées au manque d’eau (on peut par exemple privilégier les pois chiches aux haricots secs plus demandeurs en haut). D’autres techniques sont mises en place, comme des associations de végétaux avec des champignons à mycorhizes qui sont actuellement beaucoup étudiés. Ces champignons très présents dans la nature permettent une prospection du sol plus importante pour l’eau et les minéraux et permettent ainsi à la plante associée de mieux résister aux épisodes secs.
- Avec les climat plus chaud et sec, il y a aussi des ravageurs qui apparaissent. Donc même en ayant des cultures plus adaptées à la chaleur, les ravageurs de cette culture sont à anticiper. Pour les maladies, il s’agit donc de privilégier des variétés résistantes. Cela concerne plus particulièrement le potager où les avancées de sélections de variétés résistantes sont plus importantes que pour les plantes d’ornement où les sélections sont plus longues et ne touchent que quelques taxons.
En résumé, il est bon de privilégier toutes variétés ou espèces tolérantes à la sécheresse, à certaines maladies, ou plantes associées à des champignons mycorhiziens (Quelques exemples : Acer pseudoplatanus, Betula verrucosa, Cornus mas, Euonymus europeus, Quercus petraea). Il est important de bien accompagner ces plantes surtout lors de leur mise en place au jardin, avec des soins particuliers pour l’arrosage durant le temps de l’installation du système racinaire pour les plantes en pleine terre.
Vous avez accès à la fiche de présentation sur les changements climatiques au jardin ici. Pour poursuivre vous avez aussi la fiche 2 qui vous aide à adopter des pratiques pour s’adapter aux changements climatiques et la fiche 3 pour penser son jardin sur le long terme.