Le jardin est le lieu où nous retrouvons le contact avec la nature, et il doit rester un lieu où cette nature est préservée. Pour protéger les plantes de notre jardin, pensons d’abord « prévention » et utilisons des traitements respectueux de l’environnement…
Pour redécouvrir la nature !
L’envie de protéger son jardin
On a réfléchi tout l’hiver à la disposition de son jardin, choisi avec soin les variétés, semé et planté dès le printemps, on est heureux de voir croître l’objet de tous ces soins… quand survient la maladie ou attaquent les ravageurs. Il est certain qu’à ce moment-là on se sent prêt à tout pour sauver nos protégées ! L’utilisation de produits de traitement est le premier réflexe. Or, ceux-ci ne sont pas toujours nécessaires : ils peuvent même se montrer contre-productifs et avoir des conséquences néfastes sur notre environnement…
Les pesticides : des produits actifs à long terme
Les pesticides ne sont pas des produits anodins : ils contiennent des substances actives qui peuvent continuer leur vie en dehors du jardin, rejoignant les nappes phréatiques ou les rivières. Ces substances continuent alors à agir sur la vie sauvage, bien au delà de la tâche qui leur avait été assignée ! De telles pollutions sont notamment dues au surdosage, qui est une pratique très répandue chez les jardiniers : en France, on estime qu’un quart de la pollution par pesticides des nappes phréatiques et des cours d’eau provient des jardins privés.
N’oublions pas non plus, que le jardinage, et l’agriculture en général, sont la base de notre alimentation. En effet, les fruits et les légumes en sont directement issus. Les pesticides peuvent donc aussi parfois se retrouver dans notre assiette !
Un impact direct et indirect sur la biodiversité
Dans les jardins, l’impact des pesticides peut aussi être important. Les pesticides généralistes touchent tous les insectes, donc également ceux dits « utiles », comme les coccinelles, les abeilles ou les papillons. Certains pesticides se concentrent le long de la chaîne alimentaire et peuvent ainsi représenter un danger pour les batraciens, les oiseaux, les mammifères, dont l’Homme. C’est toute la biodiversité qui est finalement victime des pesticides !
Les hirondelles, comme d’autres oiseaux insectivores, ont payé un lourd tribut aux pesticides : les scientifiques présentent la consommation d’insectes empoisonnés comme l’une des causes principales de leur diminution.
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C’est la quantité en kg de pesticides qu’un français absorbe chaque année dans son alimentation. De quoi réfléchir…et acheter bio ?
Attention au stockage des pesticides !
Les substances actives des pesticides peuvent être nocives pour les animaux domestiques et les êtres humains. La présence de pesticides est d’ailleurs fréquemment à l’origine d’accidents domestiques (une quarantaine d’accidents graves par an en France, et de fréquents incidents mineurs). Il est donc important, lorsqu’on possède de tels produits, de s’assurer qu’ils sont clairement identifiables (pas de bouteille sans étiquette !) et tenus hors de portée des enfants et des animaux domestiques.
L’utilisation de certains pesticides peut également se révéler dangereuse. Au niveau mondial cette fois, le Bureau International du Travail estime que l’utilisation des pesticides est à l’origine de 40 000 décès annuels, la plupart chez les agriculteurs des pays en voie de développement. Il convient donc de toujours porter une grande attention aux recommandations d’utilisation indiquées sur les emballages, de se protéger la peau et, dans certains cas, les voies respiratoires.
Notes et références
Bibliographie
Les bons réflexes pour un jardin écologique, Bénédicte Boudassou, Rustica, 2000