Avec ses ailes découpées, il est impossible de rater le Robert-le-diable ! C’est d’ailleurs le dessin de ses ailes arrière, repliées, évoquant le nez crochu d’un diable du Moyen-Âge, qui a certainement donné son nom étrange à ce beau papillon. Pensez à planter du houblon dans votre jardin pour accueillir ce papillon : ses chenilles en sont friandes.
Un papillon coloré, très répandu en France
Le papillon adulte
Il a une envergure de 45-50 mm. Le mâle et la femelle ont une apparence identique. Le dessus des ailes est de ton orangé, avec de nombreuses taches brunes et le pourtour des ailes plus foncé. La forme des ailes est particulièrement caractéristique par son découpage. Le dessous des ailes peut être de couleur chamois (1ère génération) ou bien franchement marron (2ème génération). On peut remarquer au centre de l’aile arrière une tâche en forme de « C », de couleur blanche. En France, sa période de vol s’étend de février à octobre.
Oeuf, chenille et chrysalide
On retrouve les œufs, seuls ou groupés, sur la face supérieure des feuilles des plantes-hôtes (parfois en très grand nombre : jusqu’à plus de 500). La chenille peut atteindre 35 mm au dernier stade. La chenille du Robert-le-diable est tout à fait unique et facilement reconnaissable. La tête est noire avec deux protubérances à son sommet. Le corps est brun orangé avec une plaque dorsale qui recouvre les deux derniers tiers de la chenille. Les pointes se trouvant sur cette plaque sont blanches, alors que celles plus proches de la tête sont orangées. Sa plante hôte est l’ortie.
La chrysalide est anguleuse, de couleur marron clair, avec une tache blanc argenté sur le dos. Elle est attachée au support par un appendice formant des crochets, le crémaster.
Confusions possibles
Si vous habitez en région méridionale, vous pourriez croiser, en même temps que le Robert-le-diable (Polygonia c-album), la Vanesse de pariétaire (Polygonia egea), un papillon dont la forme est assez proche, avec des ailes là aussi très découpées, mais une couleur beaucoup plus claire, jaune orange.
Vous aimez observer les papillons ? Vous souhaitez aider les scientifiques à travers cette action ? C’est possible en participant à l’Opération Papillons portée par le Muséum National d’Histoire Naturelle via l’observatoire Vigie-Nature et Noé.