Commencer un potager écologique

S’occuper d’un potager est une occupation gratifiante qui nous permet littéralement de consommer le fruit de notre travail. Cependant, pour travailler au potager, il va bien falloir choisir une parcelle et l’aménager pour planter. Quels sont les points à voir pour débuter un potager ?

© Gilles Le Scanff & Joëlle-Caroline Mayer / Biosphoto

Les dangers de retourner la terre

Travailler une parcelle n’est pas quelque chose d’anodin. On désherbe, déracine, retourne la terre, etc. En désherbant, on prive une part de la biodiversité présente sur la parcelle de leur nourriture et de leur habitat. Ensuite, on expose le sol au lessivage par les pluies, diminuant sa capacité à absorber et stocker les eaux ou les nutriments. En retournant la terre, on tue une grande partie des organismes qui la constituent et qui aident à structurer et nourrir le sol. A l’échelle d’un jardin, la perturbation entraînée n’aura évidemment pas un grand d’impact écologique. Cependant, il serait tout de même dommage d’abîmer son sol, de commencer une parcelle au mauvais endroit et devoir tout recommencer, surtout que, travailler le sol demande beaucoup de temps et d’énergie. Il faut donc prendre un peu son temps pour réfléchir à l’aménagement de son potager.

Où commencer son potager ?

Techniquement, il est possible de planter partout, mais pour un potager où il faut travailler régulièrement, optez tout d’abord pour une surface plutôt plane, à part si vous êtes adeptes de la culture en terrasses. Deuxième point, choisir un endroit pas trop éloigné d’une source d’eau car même en limitant au maximum les apports, l’eau est essentielle au potager. L’exposition est aussi importante. Il faut privilégier un emplacement ensoleillé exposé sud/ouest pour maximiser les rendements des récoltes. Avoir une autre exposition ne sera pas forcément mauvais, mais dans les régions froides en hiver, le gel pourrait plus facilement être un problème pour vous. Vous pouvez aussi préférer un emplacement semi-ombragé si vous voulez profiter d’un peu d’ombre afin d’éviter une trop forte évapotranspiration en été.  

Il vaut aussi mieux placer le potager à l’abri du vent. Il peut poser problème en hiver en augmentant la sensation de froid pour les plantes et apporter des gels (voir notre article sur le gel). Aussi, avec le vent l’humidité ne s’accumule pas dans l’air. Pour combler ce manque, l’eau s’évapore des plantes et du sol, ce qui occasionne des pertes. Pour s’en protéger, vous pouvez disposer votre potager contre un mur, une haie, des arbres, des barrières, etc. Ces éléments peuvent en plus être des accumulateurs de chaleur aidant à créer des microclimats dans vos potagers. 

Passons maintenant à la pratique. Pour commencer le travail, il est préférable d’attendre que le sol soit humide mais pas gorgé en eau. La terre sera ainsi meuble mais pas trop lourde.  Vous pourrez retrouver nos fiches sur les différentes techniques pour créer un potager et les outils à utiliser. La première parle de la manière la plus classique de faire un potager au sol soit en l’aérant. La deuxième parle de potagers surélevés ne nécessitant pas trop de matière organique pouvant aider si votre sol est capricieux. Finalement, la troisième montre des techniques où le sol ne sera pas travaillé avec des installations constituées de matière organique .

Une fois ces aménagements fait, vous pouvez planter à votre guise. N’oubliez pas qu’un sol nu sera plus sensible à la météo. N’hésitez pas à pailler dès le départ pour ne pas laisser le sol s’abîmer. Pour finir, vous pourrez trouver sur ce lien un article parlant des différents types de sol et des difficultés que vous pourrez rencontrer sur le vôtre afin d’adapter l’entretien. Vous pouvez aussi trouver des conseils pour désherber et sur les outils pouvant vous aider pour cela.

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