A l’approche de l’été, les rayons des supermarchés et parapharmacies débordent de soins solaires. Médecins et scientifiques s’accordent sur l’importance de ces protections contre les dangers de l’exposition directe au soleil.
Depuis quelques années, les crèmes, gels et sprays classiques ont été rejoints par des soins « bio » et « respectueux des océans ».
En effet, les produits classiques utilisent des filtres chimiques qui, absorbés par la peau, la protègent UVA et UVB. Si leur efficacité n’est plus à démontrer, ces filtres ne sont pas toujours très bien tolérés par les peaux sensibles qu’ils peuvent irriter ou léser.
Mais le gros point négatif des filtres chimiques est certains de ses composants, en particulier le benzophénone-3, le 4-Méthylbenzylidène Camphre et le 3-Benzylidène Camphre, reconnus comme des perturbateurs endocriniens. D’autres composés comme l’oxybenzone et l’octocrylène sont eux nocifs pour l’environnement. La Faculté des Sciences de l’Université Polytechnique des Marches en Italie a mené une étude montrant que 10% environ des coraux mondiaux sont impactés par ces molécules et ainsi par les filtres anti-UV chimiques. Absorbés par les coraux, ces composants en perturbent la reproduction et le cycle de reproduction, ce qui conduit au blanchiment des sujets.
Les récifs coraliens des baies d’Hawai ou des Îles Vierges sont particulièrement touchés. L’État d’Hawai a ainsi interdit depuis janvier 2021 la vente d’écrans solaires contenant de l’oxybenzone et de l’octinoxate.
Quand on sait que chaque année quelques 14 000 tonnes de crème solaire finissent dans les mers, il est important de chercher des alternatives aux soins classiques.
Des soins utilisant des filtres minéraux ont par exemple été mis au point. Ces derniers utilisent en général le dioxyde de titane et l’oxyde de zinc qui restent à la surface de la peau et participent à réfléchir les UV et à en diffracter la lumière. Naturels et biodégradables, ces deux filtres sont plus clément envers l’environnement.
Cependant, leur usage est moins agréable que celui des filtres chimiques : les crèmes sont plus épaisses, difficiles à étaler et très blanches. Ce problème a été résolu en incluant des filtres des nanoparticules du dioxyde de titane et de l’oxyde de zinc. Ces nanoparticules ne sont, elles, pas sans danger pour l’environnement. L’Université des Îles Baléares a publié une étude en 2014 montrant que les nanoparticules de dioxyde de titane en particulier auraient un impact négatif sur le plancton végétal. Elles peuvent aussi être source d’irritation oculaire ou des voies respiratoires.
Privilégiez ainsi plutôt pour des crèmes à base d’oxyde de zinc. Par ailleurs, les fabricants sont obligés d’inscrire dans la liste des ingrédients la présence de nanoparticules avec la mention [nano]. Limitez aussi l’usage des aérosols et spray qui diffusent ces nanoparticules aussi bien dans l’air que sur le sol, mettant en danger notre santé et celle de l’environnement.
Optez aussi pour un emballage limité et des contenants recyclables ou biodégradables.