Jusqu’à la dernière goutte !
Réduire sa consommation d’eau ce n’est pas se priver. C’est simplement réapprendre à utiliser l’eau correctement de manière à éviter les gaspillages trop fréquents.
Avec l’été, vient le temps des sécheresses et des dures chaleurs. Les plantes, comme tout être vivant, ont besoin d’eau. Cette période peut alors être une véritable épreuve à surmonter et malheureusement, l’eau se fait de plus en plus rare. L’économiser est ainsi l’un des premiers gestes auquel on pense d’un point de vue écologique.
La diminution des stocks d’eau douce dans le monde
Quand l’été arrive, il fait plus chaud et plus sec ce qui entraîne parfois des périodes de sécheresse. On peut décrire différents types de sécheresse :
- La sécheresse météorologique qui correspond à une baisse importante des pluies.
- La sécheresse agricole soit la sécheresse du sol et un manque d’eau pour les plantes. Elle dépend de la météo, du type de sol et de son évaporation.
- La sécheresse hydrologique qui est un déficit d’eau dans les nappes phréatiques, les cours d’eau, etc. Elle dépend donc des précipitations et des prélèvements qu’on y fait, etc.
Ces différents types de sécheresses sont tous plus ou moins liés et sont intensifiés par le réchauffement climatique. En effet, les pluies sont plus espacées mais aussi plus fortes, permettant moins au sol de se gorger d’eau.
Aussi, avec les chaleurs plus intenses, il y a plus d’évaporation et donc moins d’eau dans les plantes et le sol. Ajouté à cela, quand la sécheresse est trop grande, une boucle se crée, empirant la situation. L’évaporation n’est plus possible à cause du manque d’eau. Cette évaporation, bien qu’étant frustrante pour les jardiniers, occasionnant les pertes d’eau, permet de réduire la chaleur comme pour notre transpiration. La chaleur s’amplifie donc de plus belle sans elle, augmentant à son tour le manque d’eau. A ceci, il faut aussi ajouter la sécheresse socio-économique qui est le manque d’eau pour subvenir à nos activités. L’eau est aussi utilisée pour nos besoins sanitaires, pour la boire, pour l’industrie, les piscines, etc. Les réserves d’eau sont donc constamment sollicitées et c’est encore pire en période de sécheresse. Voilà pourquoi il est très important de limiter les pertes et pas seulement l’été. Pour plus d’informations, vous pouvez consulter l’article de présentation du geste 4 : « pourquoi limiter sa consommation d’eau » ou l’article du CNRS sur la sécheresse et le réchauffement climatique.
Comment arroser les plantes sans être trop avare en eau ?
Pour limiter les apports en eau, vous devez travailler sur trois points : (1) les techniques d’arrosage et les quantités apportées, (2) l’amélioration de l’absorption de l’eau par les plantes et le sol et enfin 3) limiter les pertes. Voici donc les premiers principes d’un l’arrosage plus écologique suivis de fiches avec des conseils sur comment mieux adapter sa consommation et lutter contre les sécheresses.
- Arroser en fonction des pluies. S’il pleut beaucoup et que le sol reste humide, pas besoin d’arroser. Pour vérifier si le sol a besoin d’eau, vous pouvez juste mettre un doigt dans la terre afin de sentir s’il y a de l’humidité ou non.
- Arroser à la bonne heure. En été, il fait chaud en journée et l’eau s’évapore. Il faut alors arroser le soir. Ce geste simple divise les besoins en eau par 2 ! A l’inverse en printemps ou automne, il peut faire froid la nuit et geler. Il vaut mieux arroser le matin.
- Ne pas arroser les parties aériennes des plantes. Arroser les feuillages peut favoriser l’apparition de maladies. Arroser le sol directement limite l’évaporation et évite de brûler la plante au soleil. Les racines se développeront aussi plus et les plantes demanderont moins d’aide.
- Privilégier les gros arrosages espacés plutôt que de petits apports journaliers. Ne pas arroser trop souvent encourage le développement des racines en profondeur. De même, si l’eau est apportée en grosse quantité, elle ira plus profondément dans le sol, encourageant les racines à atteindre des niveaux plus bas.
- Ne pas planter d’espèces demandeuses d’eau. Certaines variétés ou espèces de plantes sont moins demandeuses d’eau que d’autres et sont adaptées au climat. Les choisir, c’est faire le premier pas pour économiser l’eau.
- Arroser selon le besoin des plantes. C’est au stade de graine et de jeune pousse qu’il faut arroser le plus souvent. Plus la plante grandira, plus on peut espacer les apports. Il faut aussi faire attention au stade de fructification. Les légumes fruits (tomates, melons, courgettes, etc) sont au potager ceux qui demandent le plus d’eau. Les autres (pomme de terre, carotte, oignons échalotes, poireau, etc) vont moins en demander. Vous pouvez retrouver les besoins en eau selon les plantes sur le site de terre-vivante.
La plus grosse erreur à ne pas faire est de laisser un sol nu.
Vous avez ensuite accès à une première fiche donnant des conseils ou méthodes simples pour économiser de l’eau. Une deuxième fiche parle de techniques plus poussées qui vous permettent d’adapter la consommation d’eau. Enfin une troisième fiche qui vous permettra de créer un environnement où les demandes en eaux sont limitées.
Bibliographie
Certaines personnes utilisent l’eau utilisée pour laver leurs légumes ou leurs mains au jardin pour faire plus d’économie. Avez-vous des techniques bien à vous dans ce genre?